85 espèces animales sont menacées d’extinction en Guadeloupe
Le 24/01/2022
Les îles de Guadeloupe, dans les Antilles, sont un des points chauds de la biodiversité mondiale et constituent à ce titre une priorité de conservation. L’Archipel est en effet caractérisé à la fois par un taux élevé d’endémisme – 12 % des espèces des groupes évalués ne sont présentes nulle part ailleurs sur Terre – et par des menaces fortes pesant sur sa biodiversité : destruction et dégradation des habitats, pesticides, chasse et braconnage, enchevêtrement des tortues et mammifères marins dans les filets de pêche, etc.
La première évaluation du degré de menace de la faune de Guadeloupe vient d’être publiée. Elle a été menée conjointement par PatriNat et le Comité français de l’UICN, avec le soutien de la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) de Guadeloupe. L’attention des experts s’est portée sur tous les vertébrés sauf les poissons marins (mammifères, oiseaux, reptiles terrestres, tortues marines, amphibiens et poissons d’eau douce), ainsi que sur de nombreux invertébrés (macro-crustacés d’eau douce, mollusques terrestres et d’eau douce, libellules et demoiselles, papillons de jour, abeilles, mantes, phasmes et coléoptères longicornes et scarabéoïdes).
Parmi les 574 espèces évaluées, 85 sont menacées (15 %) et 48 quasi menacées.
Par manque de connaissances suffisantes, le risque de disparition d’un quart des espèces évaluées n’a pu être estimé.
Les reptiles terrestres sont particulièrement touchés (41 % des espèces de reptiles évaluées sont menacées d’extinction), ainsi que les abeilles, les oiseaux et les mollusques (entre 17 % et 21 %). Une espèce de libellule ou demoiselle sur 10 est également menacée.
Liste rouge UICN de 2021 des espèces menacées en France : Fortes pressions sur la faune de Guadeloupe