L’ampleur de la sixième crise d’extinction confirmée par la prise en compte des non-vertébrés
Le 25/01/2022
La prise en compte des non-vertébrés met en évidence un rythme d’extinction bien plus important que celui déjà estimé par les listes rouges de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature
Dans une publication scientifique parue le 10 janvier 2022 dans la revue Biological Reviews, une équipe de recherche internationale alerte sur l’importance de prendre en compte les espèces de non-vertébrés dans l’évaluation de l’ampleur de la sixième crise d’extinction.
Biological Review du 10 janvier 2022 (en anglais) (Cowie, R.H., Bouchet, P., Fontaine, B. In press. The Sixth Mass Extinction: fact, fiction or speculation? Biological Reviews, DOI
Un pourcentage d’espèces éteintes bien plus important
Un pourcentage d’espèces éteintes bien plus important
On estime aujourd’hui que les vertébrés ne constituent que 3 % environ de la diversité des espèces connues actuellement. Dans leur étude, les auteurs mettent en avant un pourcentage d’espèces éteintes bien plus important que celui proposé par les listes rouges de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature qui est fondé majoritairement sur l’état des populations d’oiseaux et de mammifères.
Selon l’analyse de la situation des mollusques terrestres (escargots et limaces), il n’y aurait pas 0,04 % d’espèces animales et végétales disparues dans le monde depuis l’an 1500, mais entre 7,5 et 13 %. Appliqué à l’ensemble des êtres vivants, ceci représente de l’ordre de 150 000 à 260 000 espèces éteintes.
Les milieux insulaires particulièrement impactés
Les milieux insulaires particulièrement impactés
Les milieux insulaires sont particulièrement touchés par cette extinction.
Sur l’île Rapa, en Polynésie française, les feux de forêt et le surpâturage ont détruit la quasi-totalité des habitats d’altitude, provoquant la disparition de centaines d’espèces endémiques d’escargots terrestres, de plantes et d’insectes.