Date d'arrivée des oiseaux migrateurs
Date d'arrivée des oiseaux migrateurs
Les oiseaux migrateurs arrivent en France en moyenne 3.9 jours plus tôt en 2023 qu’en 1986 à la Pointe de Grave.
-3,9 jours
sur la période 1986-2023
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Milieux concernés
Tous milieux concernés
Pressions
Changement climatique
Politiques associées
Sans objet
A quelle(s) question(s) répond cet indicateur
Interprétation de l'indicateur
La valeur de l'indicateur est négative, ce qui suggère une avancée dans les dates de passage des migrateurs transsahariens à la pointe de Grave. Ce décalage moyen s'élève à -4.7 jours en 2022, avec des amplitudes qui diffèrent selon les espèces, Cette avancée moyenne des dates de passage printanières du cortège des migrateurs transsahariens montre donc une évolution de la stratégie de migration au cours du temps. Au regard des changements climatiques constatés ces dernières décennies, les migrateurs transsahariens reviennent plus tôt sur leurs sites de reproduction bénéficiant de conditions climatiques favorables à la nidification (développment de la végétation plus précoce, abondance des insectes avancée). En migration posntuptiale au col d'Organbidexka (Pyrénées-Atlantique), le même type de suivi permet de mettre en évidence un décalage moyen de -2.4 jours entre 1981 et 2022 pour 8 espèces de migrateurs transsahariens. Il se pourrait donc que dans le contexte des changements climatiques, c'est toute la période de reproduction qui se décale avec à la fois un retour plus précoce au printemps mais aussi un départ plus tôt vers les zones d'hivernage à l'automne.
Jeux d'indicateurs
Objectifs nationaux
- Maîtriser les pressions sur la biodiversité
- Préserver les espèces et leur diversité
Objectifs européens
- Maintenir et restaurer les écosystèmes et leurs services
- Contribuer à éviter la perte de biodiversité globale
Producteur:
LPO France
Origine des données
Disponibilité des valeurs
Annuelle
Rupture de série
Temporelle
Pour les 16 espèces sélectionnées, nous disposons de totaux journalier pour chaque journée de suivi depuis 1986. A partir de ces données brutes, pour chaque espèce, la date moyenne du passage pour chaque année de suivi a été calculée. Les dates moyennes de passage annuelle d'une espèce ont été considérées à condition (i) d'un minimum de 20 individus dénombrés et (ii) d'un minimum de couverture de 90% de la phénologie de l’espèce. Le modèles linéaire mixte avec pour effet aléatoire l'espèce prenant la formulation d'un effet aléatoire sur l'ordonnée à l'origine {date de passage moy ~ année + 1|espèce} a été retenue comme le plus explicatif (versus un modèle mixte avec effet aléatoire sur la pente et l'ordonnée et un modèle linéaire simple.
Robustesse
Assez robuste
Précision
Assez précis
Sensibilité
Assez sensible
Efficacité
Efficace
Accessibilité des données
Facilement accessibles
Homogénéité des données
Très homogènes
Fiabilité des données
Très fiables
Pérennité des données
Pérennité garantie
Abondance des données
Très abondantes
Coût de mobilisation
Coût moyen
Niveau d'appropriation
Novice
Avantages
Limites
Piste d'améliorations
- Décliner cet indicateur à de nouveaux sites de suivi de migrations en France.
- Investiguer ce décalage phénologique chez les migrateurs partiels.
- Tenter une approche populationnelle plutôt que par espèce.
- Étudier l'effet de la température printanière ou autre proxi du réchauffement climatique (émergence d'insectes, couvert végétal) sur les dates du passage printanier.
- Étudier l'effet de certains traits d'histoire de vie (régime alimentaire, nomadisme sur les zones d'hivernage, grégarisme) sur les dates de passage.