État de conservation des habitats naturels

État de conservation des habitats naturels

20 % des écosystèmes remarquables sont dans un état de conservation favorable.

20 %

sur la période 2013-2018

Télécharger Télécharger
Origine des données : Rapportage DHFF, UMS PatriNat (AFB-CNRS-MNHN), janvier 2020 / Traitements: UMS PatriNat - SDES, 2020
Origine des données : Rapportage DHFF, UMS PatriNat (AFB-CNRS-MNHN), janvier 2020 / Traitements: UMS PatriNat - SDES, 2020
Origine des données : Rapportage DHFF, UMS PatriNat (AFB-CNRS-MNHN), janvier 2020 / Traitements: UMS PatriNat - SDES, 2020
Nom complet de l'indicateur : Proportion des habitats d'intérêt communautaire évalués qui sont dans un état de conservation favorable

Définition:

L'indicateur correspond à la proportion des évaluations des habitats d'intérêt communautaire (listés dans l'annexe I de la directive « Habitats, Faune, Flore »), qui se trouvent dans un bon état de conservation par rapport au nombre total d'évaluations en France métropolitaine. L'indicateur est décliné par grand type d'habitats (forestiers, landicoles, marécageux et tourbeux, dulcaquicoles, côtiers, etc.) et pour l'ensemble de la métropole. Il ne s’agit pas de la proportion d’habitats mais de la proportion d’évaluations favorables, ce qui intègre la déclinaison par région biogéographique (unité d’évaluation : l’état d’un habitat dans une région biogéographique).
Date de mise à jour:

Milieux concernés

Tous milieux concernés

Pressions

Sans objet

Politiques associées

Gestion des espaces naturels

Recherche et connaissance

A quelle(s) question(s) répond cet indicateur

Comment la biodiversité évolue-t-elle en France ?
Comment les éléments de la biodiversité identifiés comme majeurs évoluent-ils en France ?

Interprétation de l'indicateur

L’ordre de grandeur reste le même que lors des deux évaluations précédentes : seulement un cinquième des évaluations concluent à un état favorable. Déclinées par grand type de milieux, ce sont les tourbières, les milieux humides, les dunes maritimes et intérieures et les habitats côtiers qui sont dans des états de conservation les plus défavorables. À l’inverse, les fourrés sclérophylles, les milieux rocheux et grottes sont bien conservés. Cet indicateur concerne les 132 habitats parmi les plus rares, menacés ou représentatifs, présents en France qui figurent dans l’annexe I de la directive Habitats-Faune-Flore. Pour un habitat donné, l’état favorable correspond à une aire de répartition stable ou en augmentation ; à une superficie suffisante, stable ou en augmentation ; des structures et un fonctionnement non altérés et des perspectives que cet état perdure dans un futur proche. L’état défavorable peut donc être lié à plusieurs types de causes, mais ce sont principalement les pertes de superficies et les problèmes liés aux structures et aux fonctions qui s’avèrent les plus déclassant. Ces problèmes résultent des pressions passées, présentes ou futures. Les définitions retenues sont les suivantes (Bensettiti, 2012) :
  • Favorable : l’habitat/espèce prospère actuellement et la situation se maintiendra vraisemblablement sans changement dans la gestion ou les politiques existantes ;
  • Défavorable inadéquat : un changement dans la gestion ou les politiques en place est nécessaire pour que l’habitat/espèce retrouve un statut favorable, mais l’habitat/espèce n’est pas en danger d'extinction ;
  • Défavorable mauvais : concerne les habitats/espèces qui sont en danger sérieux d’extinction, au moins régionalement.
Code indicateur: SNB-B06-12-HAB1
Type d'indicateur : Indicateur phare

Jeux d'indicateurs

Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) - Synthèse Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) - Nature

Objectifs nationaux

  • Préserver et restaurer les écosystèmes et leur fonctionnement
  • Préserver les espèces et leur diversité
  • Maîtriser les pressions sur la biodiversité

Objectifs européens

  • Conservation de la nature : mise en œuvre complète des directives "nature"
  • Maintenir et restaurer les écosystèmes et leurs services

Producteur:

PatriNat (OFB-CNRS-MNHN). CGDD/SDES.

Origine des données

Les données sources sont issues de l'évaluation périodique de l'état de conservation de chaque habitat d'intérêt communautaire pour chaque région biogéographique, réalisée dans le cadre de l'article 17 de la directive « Habitats, Faune, Flore ». Ces évaluations ont lieu tous les 6 ans (2007, 2013, 2019…) et font l’objet d’une expertise collective coordonnée par le MNHN. Les évaluations sont fondées sur les meilleures données et études disponibles, ainsi que sur l'avis d'experts. Le groupe thématique relatif aux habitats naturels continentaux a été animé par la Fédération des conservatoires botaniques nationaux. Pour les habitats marins, c’est le MNHN qui a animé l’expertise. Plus de 50 experts ont été mobilisés dans les conservatoires botaniques, les universités, les stations marines et des spécialistes dans les établissements publics, comme l’Office national des forêts (ONF). L'indicateur concerne l'ensemble du territoire métropolitain et pas seulement les sites Natura 2000. En France, l’évaluation 2019 (période 2013-2018) a porté sur 132 habitats. En croisant avec les régions biogéographiques, ceci représente 299 évaluations (1 type d’habitat – 1 région biographique – 1 état de conservation global). Les données synthétiques de l’évaluation, source de cet indicateur, seront prochainement accessibles en ligne sur le site de l’INPN : En tableur : prochainement disponible. Pour chaque habitat : prochainement disponible.

Disponibilité des valeurs

> 5 ans

Rupture de série

Non

Méthodologie :

Le résultat de chaque évaluation élémentaire (1 type d’habitat dans 1 région biogéographique) est la synthèse de 4 paramètres notés selon une méthode dite « des feux tricolores » (+ un état inconnu) et agrégés selon des règles bien définies. Pour classer l'habitat dans un état de conservation favorable, il faut que les 4 paramètres soient notés « favorables », ou trois « favorables » et un « inconnu ».

Pour information, la méthode de la précédente évaluation (pour la période 2007-2012) a été détaillée dans le rapport suivant.

L'indicateur représente la proportion des évaluations pour lesquelles le résultat final est favorable. Par exemple, pour le rapportage 2019, il y eu 60 évaluations favorables sur 299 évaluations, soit 20 %.

Robustesse

Robuste

Précision

Assez précis

Sensibilité

Peu sensible

Efficacité

Très efficace

Accessibilité des données

Accessibles

Homogénéité des données

Assez homogènes

Fiabilité des données

Assez fiables

Pérennité des données

Pérenne

Abondance des données

Abondantes

Coût de mobilisation

Coût faible

Niveau d'appropriation

Averti

Avantages

L'indicateur est construit à partir d'une méthodologie explicite, reproductible et partagée à travers les États membres de l'Union européenne. Il fait appel à une large expertise et couvre une gamme diversifiée d’habitats naturels et semi-naturels à fort enjeux de conservation. Il permet une analyse à la fois globale, par région biogéographique et par type d'habitat. Cet indicateur est particulièrement intéressant pour un suivi en continu des Stratégies Nationales pour la Biodiversité (SNB) successives sur le long terme. L’indicateur représente une bonne partie de la diversité des milieux et écosystèmes présents en France métropolitaine.

Limites

L’indicateur concerne les habitats d’intérêt communautaire tels que définis dans la directive Habitats-faune-flore. Il n’est donc pas complètement représentatif de l’état des écosystèmes français, même si le panel d’habitats est diversifié et intègre des milieux répandus. La fréquence de mise à jour est assez importante (6 ans), mais réaliste pour un suivi efficace des changements des écosystèmes. En contrepartie, l'indicateur est peu sensible à court et moyen termes, d’autant que la France ne dispose pas d’une cartographie des habitats, ni d’un dispositif de surveillance de leur état, sauf cas particuliers. Pour l’évaluation de l’état d’un habitat dans une région biogéographique, la méthode d’agrégation des 4 paramètres, où le plus mauvais détermine l’état général (principe de précaution), rend mécaniquement la méthode peu sensible à des améliorations de faible ampleur. Les améliorations de la connaissance et la consolidation de l’expertise peuvent générer des changements de l’indicateur sans qu’il y ait de réel changement écologique. Des informations qualitatives permettent d’identifier ce phénomène et de relativiser l’interprétation. Le résultat global agrégé doit aussi être interprété avec prudence du fait de la diversité des situations possibles sur l'état de conservation d'un habitat pour une même conclusion.

Piste d'améliorations

Il serait nécessaire d'améliorer la robustesse de cette évaluation en mettant en place une surveillance raisonnée des habitats à l’échelle du territoire français. À moyen terme, ces évaluations doivent être fondées davantage sur des données, notamment en réalisant une cartographie nationale des habitats, et en standardisant les variables à suivre en matière de structure et de fonctionnement de l’habitat.

Date de l'analyse: 2016

Commentaire : REMARQUE : cet indicateur a fait l'objet d'une deuxième analyse en 2015-2016, consultable ci-dessous, qui fait actuellement l'objet d'une expertise pour faire évoluer la fiche Indicateur si nécessaire. Une appréciation du degré de prise en considération des remarques émises lors de cette deuxième évaluation sera publiée ci-dessous à l'issue.

Indicateurs similaires

Évolution des populations d'oiseaux communs spécialistes

-31

%

sur la période 1989-2023

Évolution des populations d'oiseaux communs spécialistes

31 % des oiseaux communs spécialistes ont disparu de métropole entre 1989 et 2023.

Évolution de l'implication des citoyens dans les sciences participatives liées à la biodiversité

14

%

en 2023

Évolution de l'implication des citoyens dans les sciences participatives liées à la biodiversité

Le nombre de citoyens engagés dans les sciences participatives a augmenté de 14 % entre 2022 et 2023

Lacunes de connaissances naturalistes produites et partagées en métropole

58

%

en 2024

Lacunes de connaissances naturalistes produites et partagées en métropole

58 % des groupes d'espèces ont une répartition mal connue en métropole.