Captures accidentelles de dauphins communs dans les engins de pêche
Captures accidentelles de dauphins communs dans les engins de pêche
En 2019, les captures accidentelles par les activités de pêche dans les eaux françaises du golfe de Gascogne ont provoqué la mort d'environ 1,49 % de la population de dauphins communs de l'Atlantique Nord-Est.
1,49 %
en 2019
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Milieux concernés
Milieux marins et littoraux
Pressions
Exploitation des ressources
Politiques associées
Maitrise des pressions liées aux activités humaines
A quelle(s) question(s) répond cet indicateur
Interprétation de l'indicateur
Jeux d'indicateurs
Objectifs nationaux
- Préserver les espèces et leur diversité
- Construire une infrastructure écologique incluant un réseau cohérent d’espaces protégés
- Préserver et restaurer les écosystèmes et leur fonctionnement
Producteur:
Observatoire PELAGIS - UMS 3462, Université de La Rochelle / CNRS
Origine des données
a. Données d'échouages
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Source des données : Les données utilisées sont les données d'échouages de dauphins communs retrouvés le long des côtes françaises du golfe de Gascogne. Elles sont collectées par le Réseau National d'Ecouages (RNE) créé en 1970. Les données recueillies par le RNE sont considérées comme représentatives des interactions homme-mammifères marins et des paramètres biologiques ou physiques tels que l’abondance, la mortalité et les conditions de dérive depuis 1990.
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Protocole utilisé : Pour chaque échouage signalé sur le littoral, un examen est effectué par un correspondant du RNE selon un protocole standard définit par l'Observatoire Pelagis (Unité Mixte de Service 3462 - CNRS/ Université de La Rochelle). Les informations relatives aux circonstances de l’échouage (date, lieu, circonstance de l’observation, observateur) et les informations concernant l’animal (espèce, sexe, biométrie, état de décomposition, indice de condition, marques de captures, blessures, etc.) sont relevées. L’examen peut être complété par la collecte de prélèvements voir par une autopsie si l’état de l’animal le permet. Ces données sont stockées dans une base de données nationale de référence gérée par l’Observatoire Pelagis avec l’assistance technique de l’UMS Bbees (MNHN-CNRS).
b. Données d'abondance de la population.
L'estimation de l'abondance de la population de l'Atlantique Nord-Est utilisée pour le calcul de l'indicateur a été réalisée en 2016 lors des campagnes européennes de recensement des petits cétacés SCANS III. Les comptages ont été réalisés par avion et à bord de navires. Ils ont couvert durant 5 semaines les eaux atlantiques européennes, des Lofoten à Gibraltar, incluant les eaux du Royaume-Uni, de la Norvège, de la Suède, de l'Allemagne, du Danemark, des Pays-Bas, de la Belgique, de la France, de l'Espagne et du Portugal.
Disponibilité des valeurs
> 5 ans
Rupture de série
Non
a. Attribution des échouages à un événement de capture dans les eaux françaises du golfe de Gascogne
A partir des données d’échouages collectées sur le littoral, il est possible d'identifier les zones probables où les captures ont eu lieu. Une méthode d'estimation par dérive inverse a été développée par Peltier et al. (2016) en adaptant le modèle de dérive MOTHY développé par Météo France. Ce modèle de dérive inverse permet, à partir de localisation du site où le cadavre est retrouvé, d’estimer la zone où la capture a eu lieu en tenant compte des conditions de dérive (vents, marées, courants) ainsi que de la flottabilité et de l’état des carcasses. Dans le golfe de Gascogne, les zones de mortalité semblent réparties sur l’ensemble du plateau continental, avec de plus fortes densités prédites au milieu du plateau (fond de -100 m) entre l’estuaire de la Loire et de la Gironde.
b. Calcul du taux de mortalité par capture accidentelle
Le calcul du taux de mortalité par capture accidentelle nécessite de tenir compte du fait que seule une partie des animaux morts s'échoue (beaucoup coulent). Ainsi, en estimant et en corrigeant les effectifs d’animaux échoués et présentant des traces de capture accidentelle par les différents paramètres constituant le processus d’échouage, il est possible de fournir une estimation du nombre total de dauphins communs morts dans les engins de pêche chaque année. Rapporté à une estimation de l'abondance de la population, il permet de calculer un taux de mortalité estimé : nombre d’animaux morts par capture accidentelle / abondance de la population.
c. Définition du seuil limite de surmortalité
La valeur cible fixée pour cet indicateur s'appuie sur la réponse du Conseil International pour l'Exploration de la Mer (CIEM) au premier trimestre 2020 suite à la requête des ONG auprès de la Commission européenne. Il repose sur un outil de gestion, le PBR (Prélèvement Biologique Potentiel, en anglais "Potential Biological Removal"), qui permet de déterminer une limite aux mortalités d'origine humaine de sorte que le risque de déclin numérique de la population soit minimisé. L'objectif de conservation associé au PBR est de permettre à la population d'être à sa taille optimale durable avec une probabilité de 95 %. Dans l'état actuel des connaissances, le PBR pour la population de dauphins communs de l'Atlantique Nord-Est est fixé à 0,78 % de la meilleure estimation d'abondance disponible.
Robustesse
Assez robuste
Précision
Assez précis
Sensibilité
Assez sensible
Efficacité
Assez efficace
Accessibilité des données
Accessibles
Homogénéité des données
Homogènes
Fiabilité des données
Assez fiables
Pérennité des données
Pérenne
Abondance des données
Abondantes
Coût de mobilisation
Coût faible
Niveau d'appropriation
Averti
Avantages
Limites
Piste d'améliorations