Conservation du patrimoine génétique des arbres en forêt
Conservation du patrimoine génétique des arbres en forêt
En 2020, la conservation des ressources génétiques des arbres forestiers cible 10 espèces d’arbres et repose sur 103 unités conservatoires in situ.
103 unités conservatoires
en 2020
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La mise en place de mesures conservatoires des ressources génétiques forestières et leur suivi est essentiel pour le maintient de la diversité génétique des peuplements et leur résilience faces aux changement globaux.
La représentativité des réseaux d'unités conservatoires est fondée sur un échantillonnage de la diversité des contextes bioclimatiques de présence de l’espèce et, dans la mesure du possible, sur les résultats d’études génétiques portant sur la structuration géographique de la diversité génétique actuelle (présence/absence de certains marqueurs moléculaires ou enzymatiques dans certaines populations) ou ancienne (ex : marqueurs de l’ADN chloroplastiques indicateurs de lignées issues de différents refuges glaciaires).
Milieux concernés
Milieux forestiers
Pressions
Sans objet
Politiques associées
Gestion des espaces naturels
Maitrise des pressions liées aux activités humaines
Action internationale et climatique
A quelle(s) question(s) répond cet indicateur
Interprétation de l'indicateur
Dès 1991, la France a créé une Commission Nationale pour les Ressources Génétiques Forestières (CRGF) qui définit les directives majeures du Programme National pour la conservation des RGF. Des actions de préservations des écotypes in situ (en forêt) et ex situ (en pépinières conservatoires de l’État) sont mises en œuvre sur le territoire métropolitain.
Comme préconisé dans la résolution S2 de la conférence de Strasbourg, la priorité a été donnée à la conservation in situ des ressources génétiques forestières. Un réseau de peuplements, appelés unités conservatoires (UC), est progressivement mis en place et étendu pour chaque espèce faisant l’objet d’un Programme National de conservation in situ des ressources génétiques.
Les UC visent la conservation dynamique des ressources génétiques autochtones représentatives de la diversité de l’espèce en France métropolitaine. On parle de conservation dynamique car les populations visées par la conservation se renouvellent de manière sexuée et restent soumises aux pressions du milieu environnant qui garantissent leur évolution et leur adaptation dans le temps. Pour les essences dites « sociales » (qui tolèrent la concurrence intraspécifique et peuvent constituer naturellement des peuplements purs de grande surface), une UC est typiquement constituée par (i) un noyau de 15 ha environ, enjeu principal des efforts de conservation, et (ii) d’une zone tampon de l’ordre d’une centaine d’hectares, dont le rôle essentiel est de limiter les flux de gènes extérieurs pouvant agir comme des sources d’altérations génétiques indésirables. Les modalités de gestion sont consignées dans une charte de gestion.
Ces unités sont conçues et gérées de manière à ce que la régénération naturelle puisse se dérouler dans de bonnes conditions de brassage des gènes (nombreux parents, régénération abondante) et en faisant jouer la sélection naturelle pour faciliter le processus d'adaptation de la population aux changements de son environnement. Dans le cas des grandes essences sociales et d'UC situées au cœur de l'aire de l'espèce concernée, ces unités sont constituées de plusieurs milliers d’arbres reproducteurs. Dans le cas d'espèces plus rares ou de populations marginales, certaines UC peuvent comporter moins de cent arbres reproducteurs.
Les critères de sélection des UC portent sur l’autochtonie, l’isolement de sources de pollen et de graines exogènes, la taille de la population reproductrice et l’accord formel du propriétaire pour une gestion dynamique de la régénération naturelle.
Jeux d'indicateurs
Objectifs nationaux
- Préserver les espèces et leur diversité
- Préserver et restaurer les écosystèmes et leur fonctionnement
- Garantir la durabilité de l’utilisation des ressources biologiques
Producteur:
Irstea, UR EFNO, Nogent-sur-Vernisson
Origine des données
Listes d’UC à télécharger ici.
Disponibilité des valeurs
Annuelle
Rupture de série
Non
Simple comptabilité des unités de conservation. Depuis 2015, cette comptabilité se fait annuellement, sur la base de l’inscription de nouvelles Unités Conservatoires au Registre national des matériels de base pour la conservation des ressources génétiques forestières.
Remarques concernant le rétro-calcul : Un rétro-calcul quinquennal calé sur les données publiées dans les Indicateurs de Gestion Durable (IGD) est possible depuis 2000. Un rétro-calcul annuel serait peu précis en raison de l’évolution historique des critères de validation administrative des UC, celle-ci pouvant intervenir plusieurs années après leur validation technique par la CRGF. A partir de 2015, le calcul est effectué annuellement, sur la base de l’inscription de nouvelles UC au Registre national des matériels de base pour la conservation des ressources génétiques forestières.
Robustesse
Très robuste
Précision
Précis
Sensibilité
Sensible
Efficacité
Efficace
Accessibilité des données
Facilement accessibles
Homogénéité des données
Homogènes
Fiabilité des données
Très fiables
Pérennité des données
Pérennité garantie
Abondance des données
Abondantes
Coût de mobilisation
Coût faible
Niveau d'appropriation
Familier
Avantages
Limites
En l'état actuel des connaissances de la structuration de la diversité génétique des essences forestières, il n'est pas possible de se référer à un nombre idéal d'unités conservatoires (UC) par essence pour une conservation efficace du pool génétique. Il n'y a donc pas de valeur cible à proprement parlé, mais l’objectif de la CRGF est de l’ordre d’une vingtaine d’UC par grande essence sociale. EUFORGEN recommande aux pays participant au programme paneuropéen de sélectionner au moins une UC dans chacune des grandes zones bioclimatiques où l’espèce est indigène, ce nombre n’étant jamais supérieur à 5 en France (de Vries et al. 2015).
Piste d'améliorations