A quelle(s) question(s) répond cet indicateur

Interprétation de l'indicateur

Une diminution de la valeur de l'indicateur serait le signe d'une aggravation de la pression "ouvrages en cours d'eau" sur les milieux aquatiques, c'est-à-dire une densification de ces édifices Notons que cette densification peut n'être que la résultante d'une connaissance (recensement) plus exhaustive des ouvrages en cours d'eau, dans un inventaire, celui du Référentiel des Obstacles à l'Ecoulement (ROE), toujours en cours et réalisé en continu depuis plusieurs années par l'OFB et ses partenaires.

Les obstacles recensés sont de nature et de fonction très variées, depuis des barrages à usage hydroélectrique jusqu'aux épis en rivière. Les canaux et fossés ont été exclus du réseau hydrographique de référence pour calculer l'indicateur.

À ce jour, 108 170 ouvrages validés sont répertoriés dans la base de données référentielles gérée par l’Office Français de la Biodiversité (ROE) et alimentée par l'Office et ses partenaires. La répartition des ouvrages sur le territoire français semble aujourd’hui très inégale de part leur densité ou le type d'ouvrages rencontrés ; toutefois, dans un recensement toujours en cours, cette observation reste à prendre avec précaution.

On compte 106 642 obstacles dans l'hexagone, 1 528 dans les 5 départements d'outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion).

La moyenne dans l'hexagone est de 25 ouvrages pour 100 km ; la densité dépasse les 86 ouvrages pour 100 km sur le Rhin supérieur, contre 5 à 10 fois moins dans le sud de la France continentale. Les DROM concernant des réseaux hydrographiques de densité et de fonctionnement bien spécifiques : l'indicateur reste hexagonal et ne cumule pas le recensement ultramarin.

Il est important de souligner qu'il s’agit d’une valeur moyenne ne tenant pas compte de la répartition des ouvrages sur le plan aval-amont, et donc de leurs potentiels effets individuels ou cumulés sur le fonctionnement des cours d'eau et les espèces qu'ils abritent.

L'évolution à la hausse du nombre d'ouvrages n'est pas forcément liée à de nouvelles constructions in situ ; leur recensement (ROE) s'enrichissant chaque jour.

Objectifs nationaux

• Préserver et restaurer les écosystèmes et leur fonctionnement
• Maîtriser les pressions sur la biodiversité
• Assurer l’efficacité écologique des politiques et des projets publics et privés

Objectifs européens

• Conservation de la nature : mise en œuvre complète des directives "nature"
• Maintenir et restaurer les écosystèmes et leurs services

Producteur:

Office français de la biodiversité (OFB)

Origine des données

Le « Référentiel des Obstacles à l’Ecoulement (ROE) » a été créé puis alimenté par l'ex-ONEMA (une des composantes de l'actuel Office Français de la Biodiversité) et ses partenaires (ministère, gestionnaires environnementaux publics et associatifs, bureaux d'étude, chercheurs etc.) afin de recenser les obstacles présents sur les cours d’eau de France dans un format compatible avec les exigences du SANDRE. Le réseau hydrographique BD Topo est le référentiel unitaire de base pour bien positionner les ouvrages, le réseau hydrographique BD CARTHAGE est le référentiel secondaire.

Dans le calcul de l'indicateur, pour chaque région DCE, le linéaire cumulé de cours d'eau est obtenu à partir de la BD Carthage.

Méthode

Les obstacles sont identifiés et décrits depuis 2010 dans la base de données spatialisée du référentiel des obstacles à l'écoulement (ROE, référentiel SANDRE) via l'interface applicative GEOBS (Géoréférenceur des Obstacles) avec différents attributs si ceux-ci sont connus (nom, type, usages, présence de dispositifs de franchissement piscicole, présence d'éléments mobiles, etc). Ils sont dénombrés pour chaque système, bassin versant et/ou région (au sens de la DCE). Pour chaque région DCE, le linéaire cumulé de cours d'eau est obtenu à partir de BD Carthage. Le ratio donne le nombre d'obstacles à l'écoulement par unité DCE de linéaire de cours d'eau. Les cours d'eau artificiels (canaux, fossés) ne sont pas comptabilisés dans ce linéaire.

Avantages

Cet indicateur peut être mis à jour anuellement, en s'enrichissant du recensement des ouvrages et données attributaires. En outre, il est disponible pour l'hexagone et les DROM.

Limites

Le recensement des ouvrages faisant obstacles à l'écoulement des eaux et la mise à jour des données attributaires est un processus en continu (108 170 obstacles recensés à ce jour) : l'analyse de l'indicateur amalgame donc potentiellement augmentation de la pression "ouvrages en cours d'eau" et augmentation-amélioration de la connaissance et du recensement de ces derniers.

Piste d'améliorations

Il sera intéressant à l'avenir de pouvoir identifier les édifices récemment construits ou aménagés au sein des cours d'eau.