Intégration d’au moins une légumineuse dans la rotation culturale

Intégration d’au moins une légumineuse dans la rotation culturale

9 % des rotations culturales ont intégré des légumineuses dans une rotation de 5 ans sur la période 2013 - 2017.

9 %

sur la période 2013-2017

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SSP, Agreste. Traitements : Humanité et Biodiversité, ONB. Photo : Luzerne cultivée (Medicago sativa) © Pixabay.
SSP, Agreste. Traitements : Humanité et Biodiversité, ONB.
Nom complet de l'indicateur : Part des rotations culturales intégrant au moins une légumineuse dans une rotation de 5 ans sur la période 2013 - 2017

Définition:

La rotation culturale est l’enchaînement des cultures sur une même parcelle au fur et à mesure des années.

C’est un outil clé pour préserver la fertilité des sols car il permet d’alterner entre des cultures ayant des besoins nutritifs et des sensibilités aux agresseurs différents afin d’assurer les rendements.

Dans le cadre de rotations de 5 ans, la succession culturale recommence tous les 5 ans.
Date de mise à jour:
Cet indicateur mesure la proportion des rotations de 5 ans intégrant dans la succession culturale au moins une légumineuse. Étudier la part des rotations culturales intégrant au moins une légumineuse est une façon d’évaluer la complémentarité des cultures utilisées selon leurs besoins nutritifs, et donc l’équilibre des ressources disponibles dans les sols.

Les dispositifs de la Politique Agricole Commune (PAC) encouragent la diversification des cultures, qui « pourrait améliorer la résilience économique des exploitations agricoles, leur flexibilité face aux aléas climatiques, et apporter de nombreux bénéfices environnementaux » (Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt, 2012).

Milieux concernés

Agriculture et milieux associés

A quelle(s) question(s) répond cet indicateur

Interprétation de l'indicateur

Les légumineuses sont des cultures reconnues pour leur capacité à fixer l’azote atmosphérique dans le sol, grâce à des symbioses avec des bactéries se logeant dans les nodosités racinaires. Cette propriété permet de limiter les apports en fertilisants azotés, à la fois pour elles-mêmes et pour les cultures suivantes, à qui elles restituent l’azote fixé grâce à la décomposition des résidus de culture. C’est donc un moyen de limiter les pressions sur la biodiversité.

Graph1-Intitulé : Évolution de la part des rotations culturales de 5 ans intégrant au moins une légumineuse.

Graph1-Interprétation : À la baisse jusqu’en 2010 (lancement du 1er Plan Protéines végétales), la part des rotations culturales intégrant au moins une légumineuse est à la hausse (9%) pour la période 2013-2017 et atteint un niveau supérieur à celui de 2001-2005 (7,2%). Cette part traduit néanmoins une utilisation limitée de cette pratique par les exploitants agricoles.

Graph2-Intitulé : Évolution des surfaces totales en légumineuses.

Graph2-Interprétation : L’évolution des surfaces cultivées en légumineuses en France montre une variation interannuelle forte depuis 2000, avec une pente ascendante depuis 2012. Cette évolution est à rapprocher d’un des objectifs gouvernementaux, lancé en 2010 et affirmé depuis 2014 (Plan protéines végétales 2014-2020) qui visent à accroître l’autonomie protéique nationale, à la fois pour l’alimentation humaine et animale.

Jeux d'indicateurs

Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) - Synthèse Biodiversité & agriculture

Producteur:

Humanité & Biodiversité

Origine des données

L’enquête PK GC (pour « pratiques culturales en grandes cultures ») est menée à intervalles réguliers depuis 1986 par les services statistiques du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Les informations récoltées varient selon les enquêtes, mais il s’agit toujours de faire le bilan des pratiques d’assolement, d’usage des phytosanitaires, d’irrigation…

L’information concernant les légumineuses est tirée des détails des rotations culturales : selon les années, l’information primaire peut être la surface que les légumineuses représentent par région, ou la part surfacique des rotations dans lesquelles elles sont intégrées.

Ces enquêtes sont réalisées par questionnaire à l’échelle des parcelles culturales « de fait » (donc ne correspondant pas nécessairement au plan cadastral), sur l’ensemble du territoire national. L’échantillonnage se fait par tirage à deux degrés : les éléments sont choisis après deux échantillonnages successifs de grappes au sein de la population.

Disponibilité des valeurs

2 à 5 ans

Rupture de série

Méthodologique

Méthode

L’indicateur de la part des rotations intégrant au moins une légumineuse a été mis au point en 2016 et présenté dans le Rapport d’avancement du Comité d’évaluation de la politique agro-écologique.

La méthode de calcul varie selon l’enquête, et donc selon la période. Il peut s’agir d’effectuer les calculs suivants (liste non exhaustive, soumise à ouverture selon les données primaires des prochaines enquêtes) :

Part des rotations intégrant une légumineuse(%) = (∑ Surfaces cultivées en protéagineux(ha) / ∑ Surfaces de grandes cultures(ha)) × 100
Part des rotations intégrant une légumineuse(%) = ∑ Part de surfaces occupées par des rotations intégrant des légumineuses(%)

La série temporelle de l’indicateur est réalisée par concaténation depuis les rapports d’enquête nationaux.

Robustesse

Robuste

Précision

Précis

Sensibilité

Assez sensible

Efficacité

Assez efficace

Accessibilité des données

Facilement accessibles

Homogénéité des données

Homogènes

Fiabilité des données

Très fiables

Pérennité des données

Pérennité garantie

Abondance des données

Peu abondantes

Coût de mobilisation

Coût très faible

Niveau d'appropriation

Familier

Piste d'améliorations

- Stabilisation des méthodologies de récolte d’information de l’enquête Pratiques culturales en grandes cultures, pour harmoniser les analyses.
- Couplage du dénombrement des successions culturales intégrant des légumineuses avec les surfaces cultivées.

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