Proportion d'espèces de milieux humides éteintes ou menacées dans la Liste rouge nationale

Proportion d'espèces de milieux humides éteintes ou menacées dans la Liste rouge nationale

Près d'une espèce de milieux humides sur six présente un risque de disparition à moyen terme.

16 %

en 2021

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Origine des données : Liste rouge pour la France, UMS PatriNat (OFB-CNRS-MNHN), Comité français de l'UICN, CGDD/SDES, SFEPM, Tour du Valat, LPO, SHF). Traitements : Tour du Valat, août 2021.
Origine des données : Liste rouge pour la France, UMS PatriNat (OFB-CNRS-MNHN), Comité français de l'UICN, CGDD/SDES, SFEPM, Tour du Valat, LPO, SHF). Traitements : Tour du Valat, août 2021.
Origine des données : Liste rouge pour la France, UMS PatriNat (OFB-CNRS-MNHN), Comité français de l'UICN, CGDD/SDES, SFEPM, Tour du Valat, LPO, SHF). Traitements : Tour du Valat, août 2021.
Origine des données : Liste rouge pour la France, UMS PatriNat (OFB-CNRS-MNHN), Comité français de l'UICN, CGDD/SDES, SFEPM, Tour du Valat, LPO, SHF). Traitements : Tour du Valat, août 2021.
Origine des données : Liste rouge pour la France, UMS PatriNat (OFB-CNRS-MNHN), Comité français de l'UICN, CGDD/SDES, SFEPM, Tour du Valat, LPO, SHF). Traitements : Tour du Valat, août 2021.
Origine des données : Liste rouge pour la France, UMS PatriNat (OFB-CNRS-MNHN), Comité français de l'UICN, CGDD/SDES, SFEPM, Tour du Valat, LPO, SHF). Traitements : Tour du Valat, août 2021.
Nom complet de l'indicateur : Proportion d'espèces de milieux humides en catégories éteintes ou menacées dans la liste rouge nationale OFB-MNHN-UICN, pour la France métropolitaine et ultramarine, par rapport au nombre total d'espèces évaluées (pour les groupes évalués dans leur totalité)

Définition:

La proportion d'espèces de milieux humides éteintes (catégories EX, EW et RE) et classées dans les catégories "en danger critique d'extinction", "en danger" et "vulnérable" dans l'ensemble des espèces évaluées dans le cadre de la méthodologie Liste rouge de l'UICN est un indicateur de référence pour suivre l'évolution du degré de menace pesant sur les espèces. Il est décliné par groupe taxonomique (ne sont considérés ici que les groupes évalués en entier). Il peut aussi l'être par grand type d'habitat - comme ici les milieux humides. Il faut noter ici qu'il s'agit de la Liste rouge nationale : une espèce peut être classée menacée en France mais ne pas l’être à l'échelle mondiale quand son statut est bon dans d’autres pays. Comme les groupes évalués diffèrent selon les territoires, la variabilité entre territoires peut refléter de la variabilité entre les groupes taxonomiques et vice-versa. Il est à noter aussi que l'unité d'évaluation n'est pas exactement l'espèce mais "l'espèce dans un territoire" : une espèce présente et évaluée dans 3 territoires contribue à 3 évaluations de statuts, lesquels peuvent varier d'un territoire à l'autre.
Date de mise à jour:
Les milieux humides sont parmi les habitats les plus menacés de France, et leur biodiversité est relativement bien connue, quoique à un degré variable selon les groupes taxonomiques. De plus, la connaissance sur ces groupes est le plus souvent présentée de façon séparée. Cet indicateur présente l'avantage de regrouper en une métrique unique l'état de conservation, et à terme son évolution, pour des groupes très variables de faune et de flore, tant de métropole que d'Outre-mer. Cette notion ne doit pas être confondue avec "l'état de conservation des habitats" au sens de la Directive Habitats de l'UE.

Milieux concernés

Milieux d'eau douce

Milieux humides

Pressions

Pollutions

Destruction et fragmentation des habitats

Exploitation des ressources

Espèces exotiques envahissantes

Changement climatique

Politiques associées

Gestion des espaces naturels

Maitrise des pressions liées aux activités humaines

Action internationale et climatique

A quelle(s) question(s) répond cet indicateur

Comment évolue l’état des milieux humides ?
Comment évoluent les pressions subies par les milieux humides ?

Interprétation de l'indicateur

Une augmentation de l'indicateur signifie que la part de la biodiversité des milieux humides menacée a augmenté, ce qui constitue donc une mauvaise nouvelle.
Au niveau français, avec la connaissance disponible, près d'une espèce de milieux humides sur six présente un risque de disparition à moyen terme. Ce risque est nettement inférieur dans les Outre-mer (11%) qu’en métropole (16%). Le visuel 3 montre de façon intéressante que la faune des milieux humides est, en Métropole, nettement plus menacée (env. 27%) que la flore vasculaire (env. 11%) de ces milieux. Le statut de de la flore y est aussi bien mieux connu que celui de la faune (moins de « DD »). Parmi tous les groupes de faune évalués, les oiseaux nicheurs sont les plus menacés, avec plus de 40% des espèces de milieux humides éteintes ou menacées (visuel 4). Enfin, le visuel 5 montre que la faune d'outre-mer semblerait moins menacée que celle de métropole - mais ceci doit être tempéré par une moins bonne connaissance du statut exact en outremer.
Code indicateur: SNB-B04-MH-LREMH

Jeux d'indicateurs

Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) - Synthèse Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) - Nature Biodiversité & milieux humides Biodiversité & eaux douces Biodiversité & outre-mer

Objectifs européens

  • Maintenir et restaurer les écosystèmes et leurs services

Producteur:

PatriNat (OFB-CNRS-MNHN) - Comité français de l'UICN, CGDD/SDES, Tour du Valat.

Origine des données

L'évaluation des espèces est réalisée par groupe taxonomique et par territoire. Les groupes évalués sont ceux pour lesquels le niveau de connaissance et les données disponibles et mobilisables sont suffisants. Les évaluations sont conduites en partenariat avec les établissements publics et les associations naturalistes concernés par le groupe évalué. Les données brutes mobilisées sont des effectifs, des données de distribution géographique, des tendances d’évolution des populations, etc. L’indicateur repose sur les données de la Liste rouge nationale, travail coordonné par le comité français de l’UICN et par PatriNat (OFB-CNRS-MNHN), qui évaluent le risque de disparition des espèces à l’échelle du territoire français. Ces données d'évaluation, reposant sur les listes d'espèces TAXREF à jour, sont disponibles en ligne sur l'INPN. Des tableaux de synthèse des résultats de la Liste rouge sont également disponibles sur le site de l’UICN-France.

Disponibilité des valeurs

> 5 ans

Rupture de série

Non

Méthodologie :

Les catégories de menaces sont définies en fonction de critères et de valeurs seuils relatifs au risque d'extinction : effectifs, nombre d'individus matures, superficie et degré de fragmentation de l'aire de répartition... La méthode est conçue pour permettre  l'évaluation du maximum d'espèces en limitant l'impact des critères non applicables par manque de connaissances. La méthodologie complète est téléchargeable sur le site de l’UICN.

Le calcul de l’indicateur repose sur la compilation des évaluations de la liste rouge nationale pour les groupes taxonomiques évalués en entier (reptiles de métropole, oiseaux de Mayotte…). Les groupes évalués à ce jour de façon partielle (flore de Martinique…) ne sont pas pris en compte pour ne pas ajouter un biais dans la proportion d’espèces menacées considérée. La part d'espèces éteintes ou menacées est estimée séparément pour les Vertébrés, les Invertébrés et la Flore, puis la moyenne des 3 indices est calculée.

Le calcul de l’ILR se fait ensuite pour chaque évaluation en multipliant le nombre d’espèces dans chaque catégorie Liste Rouge par le poids associé à cette catégorie (0 pour LC, 1 pour NT, 2 pour VU, 3 pour EN, 4 pour CR, 5 pour RE, EW et EX). La somme de ces produits est ensuite divisée par le produit du nombre d’espèces total associé au poids maximum (5). Ce total correspond directement à l’indice de risque d’extinction. Celui-ci est soustrait de 1 (Butchart et al., 2007) pour calculer l’ILR.

Selon les instructions de Bubb et al. (2009), les espèces évaluées comme éteintes (EX) à la première évaluation ne doivent pas être prises en compte. Par contre les espèces disparues régionalement (RE) doivent l’être (Juslén et al., 2016), puisqu’elles pourraient être redécouvertes au fur et à mesures des évaluations.

Les changements de statut de conservation peuvent être dûs à des changements autres que véritables (c’est-à-dire ne traduisant pas une réelle modification de leur état de conservation), par exemple suite à l’amélioration des connaissances ou à des changements de méthodologie. Pour ces espèces dont le changement de catégorie de conservation n’était pas véritable, nous avons considéré de manière conservatrice que le statut de la dernière évaluation s’appliquait également à la première évaluation (voir Szabo et al., 2012 pour une approche similaire).

Les espèces pour lesquelles les données étaient insuffisantes (statut DD) pour déterminer un statut de conservation ou appartenant à la catégorie non applicable (NA) lors des deux évaluations n’ont pas été incluses dans ce calcul. Les espèces nouvellement évalués qui ont été catégorisées comme DD ou NA n’ont pas été incluses non plus.

Robustesse

Robuste

Précision

Précis

Sensibilité

Assez sensible

Efficacité

Efficace

Accessibilité des données

Facilement accessibles

Homogénéité des données

Assez homogènes

Fiabilité des données

Fiables

Pérennité des données

Pérenne

Abondance des données

Assez abondantes

Coût de mobilisation

Coût moyen

Niveau d'appropriation

Familier

Avantages

Cet indicateur permet de visualiser directement un panorama global des espèces les plus menacées des milieux humides, selon une méthodologie et des critères faisant l'objet d'un consensus mondial. Il est basé sur des données numériques et des critères écologiques fiables. Il mesure directement le risque de perte de biodiversité à travers le risque d'extinction des espèces. L'indicateur est aisément appropriable par le public, la notion de disparition d'espèces étant relativement accessible au public.

Limites

Le niveau de connaissances pour les Invertébrés (et certains groupes de végétaux dont les champignons) limite plus ou moins fortement leur évaluation alors que ceux-ci comptent parmi eux des groupes taxonomiques numériquement importants et essentiels dans le fonctionnement des écosystèmes et les chaînes trophiques. Toutefois, ces dernières années, les évaluations d'invertébrés, de la flore et de la fonge ont progressé, y compris en Outre-mer.

Piste d'améliorations

La couverture des territoires d'Outre-mer reste à améliorer.

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