L’action de la France à l’international
L’action de la France à l’international
Quelle est l’action portée par la France dans le monde ?
Mise à jour 08 décembre 2022
Les écosystèmes ne connaissent ni les limites administratives, ni les frontières entre les États. Cette interdépendance écologique rend l’action internationale nécessaire et justifie de renforcer la cohérence environnementale de l’action à l’extérieur de la France.
Espèces menacées concernées par un plan national d'action
1. La responsabilité de la France
1. La responsabilité de la France
Sur son territoire métropolitain, la France abrite presque la moitié des espèces évaluées au niveau européen par l'UICN, mais « seulement » 20 % de celles qui sont menacées. A l'échelle mondiale, la France a donc une responsabilité « dans la moyenne » en ce qui concerne la conservation des espèces de la liste rouge européenne.
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ConsulterLa situation est différente lorsque l’on considère le territoire français dans son intégralité :
Ce sont notamment les collectivités françaises d’outre-mer qui placent la France dans cette position, car quasiment toutes situées dans des points chauds de la biodiversité mondiale.
6eme
La France est le 6ème pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées sur la Liste rouge de l’UICN.
ConsulterQuelques exemples d'espèces sur la liste rouge
Ce qu'il faut retenir ...
Sur l’ensemble de son territoire (outre-mer et métropole), la France héberge plus de 1500 espèces mondialement menacées, une proportion non négaligeable au niveau mondial, ce qui lui confère une responsabilité particulière.
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2. La diplomatie environnementale de la France
2. La diplomatie environnementale de la France
Cette responsabilité particulière de la France dans les efforts mondiaux de conservation de la biodiversité va de pair avec un engagement diplomatique sur le sujet. Le renforcement de la diplomatie environnementale conditionne la cohérence environnementale de l’action extérieure française en faveur de la biodiversité, et notamment sa prise en compte dans les politiques conduites par la France à l’étranger.
L’action extérieure de la France pour la biodiversité s’inscrit dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique (CDB), un traité international adopté lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, qui coordonne l’action internationale en faveur de la biodiversité. La France participe activement à la négociation et la mise en œuvre des différents traités internationaux relatifs à la biodiversité, comme la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), la Convention de Ramsar sur les zones humides, la Convention de Barcelone pour la protection du milieu marin et du littoral de Méditerranée, la Convention sur la conservation de la faune et de la flore antarctique.
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La France se positionne aussi au sein des Conférences des Parties (COP), des échanges internationaux ou initiatives en faveur de la biodiversité (telles que la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO (WHC) ou le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture de la FAO (TIRPAA).
3. L'aide au développement
3. L'aide au développement
Une grande partie des enjeux en termes de conservation de la biodiversité se trouve dans les pays en développement. Le soutien des initiatives en faveur de la biodiversité dans des zones du monde où les moyens financiers manquent est donc nécessaire pour protéger les écosystèmes menacés et maintenir la cohérence entre les politiques nationales en faveur de la biodiversité.
Les politiques françaises d’aide au développement en matière de biodiversité sont majoritairement portées par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et les actions de l’Agence Française de Développement (AFD) ciblées sur la biodiversité.
Indicateurs ONB
Aide publique au développement à l'international liée à la biodiversité
593
millions euros
en 2020
Aide publique au développement à l'international liée à la biodiversité
La France a mobilisé 593 millions d'euros pour des initiatives en faveur de la biodiversité à l'étranger en 2020.
Les orientations de la politique de développement française sont concertées dans le cadre du Conseil national du développement et de la solidarité internationale (CNDSI). La France participe également au Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (CEPF), conçu pour conserver la biodiversité dans les hotspots (points chauds de biodiversité possédant une grande richesse de biodiversité particulièrement menacée), ainsi qu’à des partenariats avec l’UICN sur des actions de conservation.
4. L’accès aux ressources génétiques
4. L’accès aux ressources génétiques
Pour faire face aux enjeux mondiaux de l’érosion de la biodiversité, il est nécessaire de donner à tous les acteurs les moyens d’agir, notamment par le partage des connaissances. La biodiversité doit ainsi s’imposer comme un patrimoine commun, et les avantages découlant des ressources génétiques doivent être partagés de façon juste et équitable.
Le protocole « APA » (accès et partage des avantages) de Nagoya sur l'accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation constitue l’outil international de référence sur cette thématique. Un volet entier de la loi Biodiversité est consacré à la mise en œuvre de ce protocole à l’échelle française.