L'intégration des connaissances
L'intégration des connaissances
De la sensibilisation à l'incitation au changement
Mise à jour 03 décembre 2022
Augmenter la sensibilité et la compréhension de la société et les citoyens en matière de biodiversité, changer les comportements individuels et collectifs sur les problématiques liés à l'impact des activités humaines sur la biodiversité, sont aujourd'hui devenus des enjeux de société. La décision politique ou économique et la définition de réglementation à destination des acteurs sociaux économiques sont étroitement liés à cette conduite du changement.
Société, nature et biodiversité : regards croisés sur les relations entre les Français et la nature
1. Une sensibilisation accrue aux enjeux
1. Une sensibilisation accrue aux enjeux
Si la sensibilité de l'opinion publique pour l’environnement est avérée, celle spécifique à la protection de la faune et de la flore l’est moins. La place de la biodiversité parmi les préoccupations environnementales des citoyens (réchauffement climatique, pollution de l'eau et de l'air, dégradation des paysages, etc.) évolue cependant de manière favorable ces dernières années.
Pour autant, en 2018, 29 % des Européens n’avaient jamais entendu parler du terme « biodiversité » et 70 % ne connaissaient pas le réseau Natura 2000, rassemblant des sites naturels de l’Union européenne afin de maintenir leur diversité biologique. En France, cette notion s’avère mieux appropriée/connue.
Ressources
ConsulterToujours en 2018, 9 Français sur 10 se disaient « préoccupés par la préservation de la biodiversité ». Entre 2017 et 2019, la hiérarchie des préoccupations environnementales des Français a évolué de manière significative. Le changement climatique reste en tête des sujets d’inquiétude, mais pour la première fois, la « disparition de certaines espèces végétales ou animales » atteint la deuxième position.
Jusqu’à présent, ce sont principalement les enquêtés les plus jeunes qui s’inquiètent de l’érosion de la biodiversité. En 2017, les moins de 25 ans étaient en effet deux fois plus nombreux à choisir cette réponse que les personnes âgées de 70 ans et plus. Deux ans plus tard, le niveau de préoccupation à l’égard de la biodiversité a certes progressé chez ces derniers, et plus généralement dans toutes les tranches d’âge, les moins de 25 ans restent toutefois les plus préoccupés par cette question : ils sont 39 % à placer la disparition de certaines espèces végétales ou animales au cœur de leurs préoccupations environnementales.
La prise de conscience peut aussi s’observer au niveau des formations environnementales. Le nombre d'étudiants inscrits en dernière année d'une formation initiale en "protection de la nature, gestion et étude des milieux et des équilibres écologiques" a augmenté ces dernières années.
Importance accordée par les Français aux problèmes de biodiversité
29
%
en 2021
Importance accordée par les Français aux problèmes de biodiversité
En 2021, 29 % de la population française considère que la disparition de certaines espèces végétales ou animales fait partie des deux problèmes liés à la dégradation de l'environnement les plus préoccupants.
Formations initiales dans le domaine de la biodiversité
+ 41
%
sur la période 2008-2019
Formations initiales dans le domaine de la biodiversité
Le nombre d'inscrits dans les formations en protection de la nature, gestion et étude des milieux et des équilibres écologiques a augmenté de 41% entre 2008 et 2019.
Évolution de la participation aux actions d'éducation sensible et citoyenne à la biodiversité
+ 80
% de participants
sur la période 2009-2023
Évolution de la participation aux actions d'éducation sensible et citoyenne à la biodiversité
Le nombre de participants à la Fête de la Nature a augmenté de 80 % entre 2009 et 2023.
1 tiers
des Français déclarent se promener régulièrement en forêt, en bord de lac ou de mer
ConsulterLa Fête de la Nature est un événement international organisé chaque année, dont l’objectif est d’inviter le public à vivre une expérience au contact de la nature. On constate en effet que les populations se sont progressivement éloignées des espaces naturels au cours du 20ème siècle.
Ce qu'il faut retenir ...
L'augmentation de la participation du public aux actions d'éducation à la biodiversité indique une appropriation des problèmes environnementaux par la population et une meilleure connaissance du fonctionnement des milieux naturels.
2. Faire évoluer les comportements
2. Faire évoluer les comportements
Il est difficile de quantifier en quoi une meilleure connaissance en matière de biodiversité modifie les actions et comportement individuels.
Un des domaines spécifiques dans lesquels une quantification est possible est celle de la participation du public aux programmes de sciences participatives ciblés sur la connaissance de la biodiversité.
Les sciences participatives sont des programmes de collecte d’informations impliquant une participation du public, dans le cadre d’une démarche scientifique. L’application des sciences participatives au domaine de la biodiversité se décline en trois objectifs :
- Obtenir des données sur la nature et la biodiversité (inventaires, collecte de données…)
- Produire des outils de sensibilisation et d’éducation à la nature et à la biodiversité
- Former et mobiliser une communauté autour d’enjeux liés à la nature
Ressources
ConsulterLe nombre de participants actifs à des programmes de sciences participatives a augmenté sur la période 2011-2019. Cette augmentation témoigne d’une implication citoyenne croissante envers la biodiversité.
Indicateurs ONB
Évolution de l'implication des citoyens dans les sciences participatives liées à la biodiversité
14
%
en 2023
Évolution de l'implication des citoyens dans les sciences participatives liées à la biodiversité
Le nombre de citoyens engagés dans les sciences participatives a augmenté de 14 % entre 2022 et 2023
3. L’intégration dans les politiques publiques
3. L’intégration dans les politiques publiques
L’intégration des connaissances sur la biodiversité dans les politiques publiques peut être directe, par exemple pour la définition des objectifs de conservation en matière d’aires protégées, ou indirecte, par exemple pour la définition de mesures pour tendre à supprimer les effets négatifs des politiques concernant l’environnement. Ces aspects sont traités en détail dans le chapitre « politiques publiques »